Patrice Melom : « Au lieu de faire le tour du monde, nous avons décidé de réunir à Yaoundé les représentants des différents pays pour leur demander d’être nos ambassadeurs »

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Patrice Melom, Directeur général du Port de KRIBI. Crédit Photo: bougna.net

Monsieur le Directeur général, vous avez présenté, ce mardi, l’offre économique et logistique du Port en eau profonde de Kribi aux ambassadeurs. Pouvez-vous nous dire quel rôle peuvent jouer des diplomates dans un port ?

Comme vous le savez, le Port de Kribi est un nouveau venu dans le monde maritime, dans le Golfe de Guinée. C’est tout à fait normal qu’il cherche à se faire connaître. Au lieu de faire le tour du monde, une solution serait de réunir ici les représentants des différents pays pour leur demander d’être nos ambassadeurs. Cela demande que nous leur présentions nos capacités, et les avantages qu’ils ont à faire drainer vers nous les investisseurs de leurs pays.

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L’événement que nous avons organisé est une démarche qui s’inscrit dans le volet diplomatie économique. Une extension d’une mission générale du ministère des Relations extérieures (MINREX) qui consiste à assurer l’attractivité de l’environnement juridique et fiscal de l’économie camerounaise, et améliorer à terme le climat des affaires.

Il va sans dire que le Port de Kribi, l’un des projets emblématiques du Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence monsieur Paul Biya, compte parmi les réalisations les plus importantes réalisées pendant ces dix dernières années au Cameroun.

Il faut bien souligner que le Port autonome de Kribi, nouveau venu dans le monde maritime a besoin de se frayer une place dans un environnement très concurrentiel. Il doit donc faire savoir ce qu’il fait, présenter ses atouts et ses perspectives de développement.

Justement, monsieur le Directeur général, quels sont les atouts du Port autonome de Kribi que vous avez présenté aux diplomates qui ont répondu à votre invitation ?

Nous leur avons parlé des procédures de facilitation, de dématérialisation, des différentes lignes maritimes qui desservent le Port de Kribi, et d’autres avantages, y compris les caractéristiques techniques qui sont celles de cette infrastructure portuaire.

Concrètement, monsieur le Directeur général, pouvez-vous nous rappeler deux ou trois aspects sur lesquels vous avez insisté ?

J’ai peur d’être long. Parce qu’il y en a qui concernent les caractéristiques naturelles du Port. Déjà le fait qu’il soit un Port en eaux profondes qui permet que les navires les plus importants viennent escaler directement. Nous avons des équipements ultramodernes de dernière génération qui permettent d’avoir des cadences rapides. Je voudrai ajouter le fait qu’en termes de procédures, nous avons commencé directement avec les procédures dématérialisées. Ce qui réduit également le temps d’attente des navires et autre chose.

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Pour être bref, nous avons également un foncier important que nous mettons à la disposition des investisseurs potentiels. C’est 20 000 ha de terrain pour une zone industrielle. C’est une ville nouvelle prévue dans notre schéma d’aménagement. C’est des dessertes modernes, donc des routes, autoroutes, chemins de fer, qui vont intervenir. Bref, l’ambition du gouvernement autour de Kribi est d’en faire un véritable pôle économique. Avec, j’aime à le dire, beaucoup de perspectives en termes d’emploi des jeunes. Nous savons que c’est l’un des plus gros problèmes de notre pays. Je pense que ce problème pourrait trouver un début de solution à travers le développement de la zone industrielle du Port de Kribi.

Interview réalisée par Frégist Bertrand Tchouta

 

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