Libre-circulation : La CEMAC discute avec le Cameroun sur opérationnaliser la Brigade Mixte

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Audience accordée par le Mint du Cameroun à la délégation de la Cemac Sur l'opérationnalisation de la Brigade Mixte de la CEMAC

Le premier Trimestre 2025. C’est la période prévue pour l’opérationnalisation de la Brigade mixte de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). En prélude à cette opérationnalisation, la CEMAC fait le tour des Etats.

Ce 20 novembre 2024, Michel NIAMA, Commissaire en charge du département du Marché commun conduisait une délégation de la CEMAC au Ministère camerounais des Transports. L’audience accordée par Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÉHÈ a permis de relever les tares observées dans la fluidification des échanges entre le Cameroun et les autres pays de la sous-région.

Michel NIAMA a évoqué le principe de la libre circulation des personnes et des biens en insistant sur les pratiques anormales qui entravent son effectivité au sein de la sous-région à l’instar de la corruption.

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Une sortie qui cadre avec le dernier rapport de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC), sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Dans le document de 254 pages, l’organisme public relève une hausse des cas de dénonciation, notamment dans le secteur des transports.

« Corruption et arnaque envers les transporteurs de gros porteurs ; multiplication des contrôles inopinés et arnaque des usagers des axes routiers ; extorsion de fonds aux conducteurs de camions dans les postes de pesage routier » comptent parmi les 7 548 dénonciations enregistrées en 2023.

Pour Michel NIAMA, l’importance de cette Brigade sera donc déterminante. Notamment dans la levée des contraintes liées aux échanges transfrontaliers et mieux faire appliquer la réglementation sur le terrain.

Avancées

Réagissant à ces observations, Divine MBAMOME NKENDONG, Directeur des Transports routiers, est revenu sur les avancées enregistrées au Cameroun en termes de facilitation des échanges, particulièrement la lutte contre les tracasseries issues des multiples postes de contrôles clandestins.

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« Les statistiques font état de 124 postes de contrôles routiers sur les corridors Douala-Kribi-Garoua-boulaï et Garoua-boulaï-Kousseri-Bogdibo entre mai et juin 2019. Puis 30 postes de contrôles routiers entre Douala et Mora en passant par Kribi, Garoua-boulaï et Touboro en août 2024 », a-t-il indiqué.

Ce qui représente une réduction de 3/4 des postes existants grâce aux actions menées par une mission interministérielle. Aussi, il a préconisé la digitalisation des bases de données pour établir un meilleur cadre numérique de collaboration entre les États de la sous-région dans la vérification des titres de transport des usagers.

Dans un document parvenu à notre rédaction, le département ministériel a assuré que « le MINT a réitéré à ses hôtes sa disponibilité à travailler activement à l’opérationnalisation de cette Brigade qui, faut-il le rappeler, est une unité instituée par Règlement n°04/22-UEAC-CCPAC-CM-38 du 10 novembre 2022 de la CEMAC pour opérer le long des corridors ».

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Créée en juin 2024 (elle sera placée l’autorité du secrétariat permanent du comité des chefs de la police d’Afrique centrale), la Brigade mixte de la CEMAC aura notamment pour mission diminuer les tracasseries routières qui entravent les échanges entre les pays du bloc communautaire. Considéré comme l’un des blocs les plus fermés du continent, la sous-région Afrique centrale peine à booster les échanges intra-communautaires.

Selon la CEMAC, le volume de ces échanges oscille entre 3 et 5% alors que dans les autres communautés économiques régionales d’Afrique, le taux de commerces intracommunautaires est bien souvent au-dessus de 20%.

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