Nouvelle audience dans l’affaire des neuf agents poursuivis pour le détournement de 400 millions du Pesage routier

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Depuis le 09 octobre 2017, neuf agents du ministère des Travaux publics (MINTP) comparaissent devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Les neuf agents (dont deux sont en fuite) doivent répondre des faits de détournement de biens publics (DBP) et complicité de détournements de biens publics de la somme de de 400 millions de FCFA au pesage routier de Bekoko, département du Mungo (région du Littoral).

Au tribunal cette semaine, le collège des juges présidé par Ndjere a notamment tenté de faire la lumière sur cette affaire. Nous sommes le 06 juin 2016, lorsqu’une mission de contrôle est lancée au poste de pesage routier de Bekoko. Du rapport produit à l’issue de la mission, il ressort un écart  de près de 20,087 millions de FCFA imputable à Saatsa et préjudiciable au ministère des Travaux publics (MINTP), tutelle Technique et au MINFI, tutelle financière.

Au cours de la même période, des missions de contrôle menées sur les pesages de Mbankomo (près de Yaoundé), et Njombé (dans le Moungo), font apparaître un problème similaire. D’autres rapports produits dans ces deux postes font apparaître respectivement un trou de 4,550 millions de FCFA, et de 165 millions de FCFA.

Corruption, amendes fictives, décomptes des prestataires impayés, baisse des recettes…ces cinq dernières années, le pesage routier fait l’objet de nombreuses accusations. Entre 2010 et 2016 par exemple, les recettes sont passées de 1,9 milliards de FCFA à 450 millions de FCFA. Selon l’un des membres du programme de sécurisation des recettes du pesage, l’écart entre les amendes infligées aux camionneurs et les montants réellement recouvrés prouve qu’il existe un problème dans les pesages routiers.

Pour limiter les actes d’irrégularité dans le système du pesage routier, la Commission nationale anti-corruption a lancé en 2013, un projet expérimental de réduction de la corruption. Les postes de pesage routier de Bekoko, Bankomo, Akonolinga, Dibamba, et Nkometou, considérés comme les principales poches de corruption, ont été enrôlés dans ce projet.

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