L’excès de vitesse et la somnolence au volant d’un conducteur à l’origine du décès de Sa Majesté Michel Mahouvé III

2

On en sait un peu plus sur les causes de l’accident survenu ce mercredi, 02 janvier 2018, au lieu-dit Ngwopi sur la route nationale N°3. Accident de la circulation qui a coûté la vie à Sa Majesté Michel Mahouvé III, le Chef du groupement Bantanga (Département de l’Océan, région du Sud).

Des premiers résultats de l’enquête rapportés par la Gendarmerie, l’excès de vitesse et la somnolence du conducteur du véhicule de Type Toyota Prado (appartenant à BGFI Bank) sont à l’origine de l’accident.

Un document (non-authentifié) produit par le Chef du Peloton routier motorisé de Boumnyebel fait le récit de l’accident. On y lit par exemple que le conducteur du Prado, se dirigeant vers Edéa en excès de vitesse, somnolait au volant lorsqu’il a perdu le contrôle du véhicule au lieu-dit Ngwopi.

« Une dame nommée Otto Nathalie Ename, assise à la cabine a rabattu le volant de la voiture qui se dirigeait vers la brousse du côté gauche. Y étant, le chauffeur du Pick-up de marque Toyota, appartenant à monsieur Mahouve  Michel (…) roulant dans le sens inverse, pour éviter le pire, s’est dirigé du côté opposé de son sens de marche. Directement, les deux  véhicules sont entrés en collision », peut-on également lire dans le document.

Trois personnes ont perdu la vie à la suite de cet accident. Michel Mahouve, son épouse, et Tsobgni Joseph Gaston. Six blessés graves sont également recensés.

Chef traditionnel, Michel Mahouve, était également magistrat hors hiérarchie. Son décès soulève la problématique des accidents de la circulation sur nos axes routiers. Ceci pendant la période des fêtes de fin d’année. Alors que le ministère des Transports a annoncé une mobilisation exceptionnelle des équipes de prévention routière sur les grands axes routiers.

Le décès du Chef traditionnel rajoute un nom à la longue liste de personnalités décédées sur nos routes. Avant lui, Françoise Foning, le Professeur Nlep, des membres de la famille Abbah Abbah, et les enfants du Secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale ont perdu la vie à la suite d’accidents de la circulation.

Cet énième accident survient cinq mois seulement après la publication du rapport sur la sécurité routière par l’ONU, et un mois seulement après la réalisation d’un rapport similaire par la Banque mondiale. De ces rapports, il ressort que chaque jour, 16 personnes meurent sur nos routes. Et chaque année, entre 1 000 et 6 000 personnes perdent la vie dans les mêmes conditions.

 

Lire aussi :

30/11/2018      Congés de Noël 2018 sous haute surveillance sur les axes routiers du Cameroun 

19/10/2018 Le ministère des Transports va injecter 200 millions dans les opérations de sensibilisation sur la sécurité routière 

18/09/2018      Christophe Canal : « En matière de sécurité routière, la route Yaoundé-Douala est un cas inquiétant » 

22/08/2018      Selon Jean Todt, 16 personnes meurent chaque jour au Cameroun dans les accidents de la circulation 

 

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here