Trois cadres du Port autonome de Douala poursuivis pour le détournement de 181 millions de FCFA

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Depuis deux ans, le Tribunal criminel spécial (TCS) cherche à définir les culpabilités dans le cadre de l’affaire Ministère public et Etat du Cameroun (représenté par le Port autonome de Douala) contre Mekongo Essomba Richard, Ava Ze Joseph et Tédom Michel. Trois cadres de la première place portuaire camerounaise, accusés du détournement de 181 millions de FCFA à travers des manipulations sur un logiciel du PAD.

A l’audience de ce mercredi, c’est Edimo Edimo Eric Martial qui était invité à se présenter devant la barre. Cet ingénieur en informatique de 48 ans, venu en qualité de témoin de l’accusation, a présenté un exposé sur le procédé utilisé par les accusés pour contourner les barrières du système informatique du PAD.

Devant le collège des juges, l’expert a révélé qu’à l’issue d’un audit commandé par le Port dans le périmètre à marchandises, plusieurs défaillances opérationnelles ont été constatées. Notamment le manque de traçabilité dans le système informatique, des validations et des facturations supprimées dans la machine, des encaissements et des recouvrements non reversés à la direction de la comptabilité et des finances.

Par exemple, explique La Nouvelle Expression qui a assisté à l’audience, entre janvier et octobre 2016 (excepté août et septembre), l’expert du PAD a estimé le préjudice subi par l’entreprise à 108 millions de francs. Un « mouchard » installé dans le système a révélé que pour les mois d’août et de septembre de la même année, le préjudice s’élevait à 21 millions de FCFA. Enfin, dans l’exercice 2015, a souligné le témoin de l’accusation, la prestation facturée, encaissée et supprimée représentait 52 millions de francs.

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