Une usine de recyclage de pièces détachées de véhicules en gestation au Cameroun

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Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a reçu en audience une délégation d’investisseurs japonais intéressés par le marché camerounais de l’automobile. Le groupe conduit par Kazunori Kai, venait présenter au membre du gouvernement le projet de création d’une usine de recyclage de pièces détachées de véhicules au Cameroun porté par la société Big Wave Kawazaki.

Concrètement, la Big Wave Kawazaki veut débarrasser le Cameroun des vieux véhicules usagés généralement abandonnés aux abords des rues et dans les garages. Au cours d’une projection faite au ministère du Commerce, l’investisseur japonais a dévoilé le processus qui sera utilisé. « Dans une première phase, nous collectons les véhicules hors d’usage pour les amener dans nos ateliers. La deuxième phase consiste à récupérer les moteurs et les boîtes d’embrayages encore récupérables et remettre dans les marchés…il reste du métal, nous enlevons l’aluminium, le bronze etc. pour en faire du recyclage », a expliqué Kazunori Kai, le promoteur de Big Wave Kawasaki.

Des discussions engagées avec le ministère du Commerce, les investisseurs japonais espèrent obtenir l’accord du ministre du Commerce murir le plan d’extension de ce projet. Et envisager l’installation au Cameroun de cette usine spécialisée dans le recyclage des pièces détachées des véhicules usagers, a ajouté Sakayama Susumu, le Président de l’Association des Japonais du Cameroun. Pour rappel, la société qui tente d’investir sur le marché camerounais de l’automobile détient une licence d’exercice accordée par les ministères japonais de l’Economie, du Commerce, de l’Industrie et de l’Environnement.

Selon les chiffres du ministère des Transports, le parc automobile du Cameroun comptait environ 675 000 véhicules en 2014. A ce jour, des projections estiment que la barre de 1 million de véhicules a été dépassée. Les même donnes montrent que plus de la moitié de ces véhicules sont âgés d’au moins 20 ans. Pour sa part, l’Onu, dans son rapport présenté à Yaoundé en juillet dernier relève que 15,39% des accidents de la circulation survenus en zones interurbaines entre 2008 et 2014 sont dus au mauvais état des véhicules.

« Le Cameroun est un pays en miniature inondé de déchets abandonnés, de véhicules hors d’usage abandonnés. La présence de ces voitures auprès des maisons d’habitation provoque des maladies et nuisent à l’environnement. La circulation des vieilles voitures peut provoquer le vieillissement du marché de l’automobile au Cameroun. Nous voulons un partenaire au Cameroun basé à Douala, ce sera l’occasion d’améliorer l’environnement et contribuer à la rénovation de l’industrie automobile », a conclu Kazunori Kai.

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