Opposition radicale « aux dernières tentatives de Sangha Mining visant à prendre le contrôle du projet AVIMA illégalement ». C’est, à quelques mots près, le titre du communiqué de presse signé au vitriol ce 1er juillet 2021 par AVIMA Iron Ore Ltd.
Dans ce document de deux pages, l’entreprise qui affirme avoir été « illégalement expropriée de son permis pour des motifs fallacieux » prend acte de la signature d’un protocole d’accord entre AustSino, Sangha Mining et le gouvernement camerounais, visant à la construction d’une infrastructure ferroviaire reliant le Congo au port de Kribi au Cameroun.
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Et observe qu’après son expropriation, le permis a ensuite été « immédiatement transféré à Sangha Mining en novembre 2020 ». Ce qui amènerait Avima Iron Ore Ltd à penser que « Sangha Mining aurait des liens établis avec le Président Nguesso », dont le gouvernement a adopté le décret de retrait et a accordé à Sangha Mining le droit de « prendre illégalement le contrôle du gisement de classe mondiale que constitue le projet Avima ».
Expertise
Dans son communiqué de presse, le géant minier attire l’attention sur le manque d’expertise technique et de capacité financière d’AutSino et Sangha Mining financière pour mener à terme un projet de l’envergure du projet Avima.
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« La signature du protocole d’accord au Cameroun est une nouvelle étape qui s’inscrit dans l’objectif de Sangha Mining de voler le projet Avima. Le Congo et le Cameroun prennent des mesures délibérées en cédant illégalement des investissements conséquents de sociétés minières internationales réputées à des sociétés peu connues », réagit Socrates Vasiliades, Chairman and Chief Executive Officer de AVIMA Iron Ore Ltd.
Lui qui juge « honteux et illégal » le comportement d’AutSino et de Sangha Mining, pense que ces mesures ne manqueront pas d’avoir des répercussions négatives sur les investissements futurs.
Le rétablissement du permis Avima profiterait à toutes les parties, y compris la Chine dans son ensemble, ses aciéristes, ses entrepreneurs dans les domaines de l’ingénierie, de l’approvisionnement et de la construction, ainsi qu’à ses fournisseurs d’équipements. « Malheureusement, c’est le Congo et le Cameroun qui vont pâtir en premier de ces actions illégales car ces dernières ne manqueront pas d’entraîner des retards dans la mise en service de ce projet visant à l’exploitation d’un minerai de fer de haute qualité », conclut-il.
Avec cette sortie, la levée de bouclier est donc complète du côté des firmes déchues sur les sites d’Avima et de Mbalam. En effet, dans un communiqué rendu public après la signature du MOU le 25 juillet dernier à Yaoundé, Sundance Resources s’était indigné du choix des autorités camerounaises.
Pour sa part, Alexandre MBIAM, Chief Executive Officer de Bestway Finance Ltd, détenu à 100% par Sangha Mining, dans une interview accordée à bougna.net, s’était dit « ouvert à ce qu’il y ait une compensation qui soit prévue pour ces sociétés ne serait-ce que pour préserver l’image à l’international du Cameroun et du Congo ».
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